Italie, Grèce et Turquie

 
Voyage du 15 avril au 20 mai 2004

 

Formalités
Que ce soit en Italie ou en Grèce, il n'y a aucune formalité particulière pour les Français, hormis la possession d'un passeport ou carte d'identité en cours de validité.

Pour la Turquie, c'est théoriquement la même chose, sauf que les autorités turques sont assez tatillonnes (cf. récit du passage de la frontière à l'aller, le 24 avril)... Si vous circulez avec une voiture qui n'est pas à votre nom, demandez au propriétaire de vous signer une autorisation d'utilisation, et faites mettre un tampon par la police française, c'est très apprécié ! D'autre part, ne quittez pas la douane sans avoir récupéré le "triptyque" autorisant l'entrée de votre voiture en Turquie pour une durée limitée et uniquement pour des activités touristiques (prévoir 9€ de taxes). Et avec tout ça, bonne chance si vous partez vers l'est : les "invitations" des jandarmas sont paraît-il quelque fois un peu insistantes...

Monnaie
Italie, Grèce : c'est l'euro, RAS.
Turquie : la livre turque (lira), dont le cours était de 1€ = 1 700 000 liras à notre passage mais ce cours est sujet à d'importantes variations. En gros 1ML = 4FF, c'est plus pratique pour faire les comptes.
Beaucoup de distributeurs automatiques à cartes (Visa, Mastercard…) dans les villes, donc aucun problème pour se procurer du liquide (nous avions des travellers que nous n'avons pas utilisés). Le seul problème est d'arriver à s'en sortir avec tous ces zéros ! Les euros sont acceptés dans certains monuments et certains hôtels d'Istanbul, mais ce n'est pas forcément avantageux.

Budget
L'hébergement en Italie est très cher (comme en France voire plus) et les entrées des musées et monuments ne sont pas données non plus.
La Grèce est un peu moins ruineuse (c'est nettement moins cher qu'en France).

Voyage bon marché en Turquie. Nous avons voyagé sans nous priver (repas au resto et petits hôtels, presque toujours avec sdb + déplacements en voiture). On peut dépenser certainement un peu moins en campant plus… mais le temps ne s'y prêtait pas vraiment !

Langue
En Italie, on s'en sort toujours à peu près, d'autant plus que l'anglais et le français sont parlés fréquemment dans les lieux touristiques et que les Italiens sont très prévenants.
En Grèce, ça se corse. Déjà, il y a un petit problème d'alphabet. Même si la pupart des panneaux sont transcrits en alphabet latin, il est vivement recommandé de s'entraîner à déchiffrer quelques mots avant le départ : ça s'avère fort utile pour trouver
son chemin ou son hôtel lorsque les pancartes ne sont pas traduites.
A moins que vous ne soyez très très doué pour l'apprentissage des langues vivantes, ne comptez pas parler couramment le turc pour votre voyage. C'est une langue que nous avons trouvée bien difficile, mis à part quelques mots à consonnance familière (mais orthographiés "à la turque"). Il est cependant très utile d'apprendre quelques rudiments de survie car sortis des sites touristiques où la plupart de vous interlocuteurs parleront anglais, allemand et même souvent français, vous en aurez bien besoin ! Ceci dit, les gens étant le plus souvent très sympathiques et toujours prêts à vous rendre service, on arrive toujours à s'en sortir tant bien que mal...

Conditions de circulation
Italie : tout le monde connaît la réputation de la conduite des Italiens. Et bien elle n'est globalement pas surfaite ! En vérité, il y a surtout quelques dangereux excités (beaucoup plus nombreux dans le sud) qui donnent une impression d'anarchie, mais en définitive ça roule assez bien, surtout sur les autoroutes. Par contre la signalisation laisse à désirer dès que l'on quitte les grands axes.
Grèce
: conduite assez facile, mise à part la règle de "la bande d'arrêt d'urgence" : vous devez vous décaler à droite sur la bande d'arrêt d'urgence si un véhicule souhaite vous doubler afin de le laisser passer, même (et surtout) si il y a une ligne continue (qui est ici tout à fait symbolique) et des voitures en face... Bref il faut être concentré et contrôler en permanence ses rétroviseurs.
Turquie
: contrairement à ce qu'on peut lire dans les guides de voyage, la conduite en Turquie est dans l'ensemble très tranquille : peu de monde sur les routes, les routes principales sont en relativement bon état. Mais pour les secondaires ça peut être très variable voire infernal dans certains coins reculés de l'est. D'ailleurs, les rotules de direction de notre titine en ont quelque peu souffert... Mais en moyenne, il n'y a pas de souci particulier. Les pompes à essence sont omniprésentes, même dans l'est.
Les Turcs conduisent de façon variable, souvent assez vite et la ligne blanche a une valeur très relative... Il y a souvent des voitures de "trafik polis" au bord des routes mais ils ne nous ont jamais arrêtés, contrairement aux jandarmas (les contrôles sont fréquents dans l'est). Pour ce qui est de l'orientation, c'est en général bien balisé, même dans la campagne, et de toute façon quand on est perdu les Turcs sont si sympas qu'ils viennent vous aider avant que vous ayez besoin de les solliciter... Dans les grandes villes que nous avons traversées, les gens ne roulaient pas très vite, même à Istanbul ; il suffit de rester calme et un peu concentré... et tout se passe bien. Ce n'est sûrement pas pire qu'à Paris aux heures de pointe !

Hébergement
En Italie, nous avons logé à l'hôtel : comptez 45 à 60€ pour une nuit à deux dans un hôtel de catégorie moyenne dans une ville touristique (Florence, Sienne, Sorrente).
En Grèce, nous avons logé à l'hôtel à l'aller (hôtels sympas avec petit déjeuner pour 30 à 40€) et en camping au retour (camping grand luxe pour 13€ pour deux avec tente et voiture).

En Turquie, nous avons essentiellement logé en hôtels et pensions correctes pour 25 à 50 ML la nuit. Prestations très inégales à prix identiques, sans vraiment de relation avec la "touristicité" du lieu. Possibilité de camping sauvage à peu près partout dans le pays (hors agglomérations). Vous aurez certainement la visite des gens du coin qui vous proposerons peut-être de partager un thé ou un repas.

Nourriture
L'Italie possède une cuisine extrèmement riche et il faudrait bien plus que les quelques jours que nous y avons passé pour en découvrir toutes les facettes. Mais il est impossible de ne pas s'y régaler !
Une fois franchie l'Adriatique, on glisse vers des saveurs plus orientales, les plats étant préparés avec des produits typiquement méditerranéens
(aubergines, tomates, poivrons, olives, concombre) et les épices faisant leur apparition. On connaît en France quelques classiques (moussaka, tzadziki, salade grecque, souvlaki, pitas...), mais ne négligez pas les autres spécialités locales et surtout les excellents yaourts qui rapellent le curd indien. Avec du miel et des noix, c'est un régal !
La cuisine turque est savoureuse et fait une synthèse de l
'influence gastronomique des pays voisins.Cependant, nous avons surtout testé la grande variété de kebabs (plus ou moins copieux, à garniture variable), les soupes délicieuses (et oui il faisait froid !), les pide (pizzas locales). Les lokantas des villes proposent des plats plus diversifiés, notamment des viandes en sauce ou des légumes cuisinés, souvent très goûteux. Les plats ne sont pas très relevés dans les coins touristiques mais nettement plus dans les petits restos locaux. Les petits déjeuners ont une composition assez stable dans tout le pays : outre le pain avec beurre et confiture, on vous servira une assiette de tomates/concombres/olives/fromage avec parfois un oeuf dur. Bref de quoi bien attaquer la journée ! Et puis n'oubliez pas bien sûr de faire une cure de baklavas en tous genres, un vrai régal, aussi bien pour les yeux que pour les papilles et de halva (faites abstraction de la valeur calorique de toutes ces bonnes choses...) !
Un repas dans un petit resto revient à 5 à 10 ML par personne : copieux kebab ou pide avec dessert, boisson et thé. Mais c'est très variable. Petits en-cas partout dans les rues des grandes villes (testez les bons petits pains dorés), et ravitaillement très facile partout dans le pays pour les pique-niques (pain, fruits et légumes frais, fromage, charcuterie...).

Boissons
Italie et Grèce : n'hésitez pas à goûter les vins, et tentez le résiné et bien sûr l'ouzo en Grèce.
Turquie : eau minérale ou purifiée disponible partout, pas mal de fontaines d'eau a priori potable le long des routes. Micropur utile (en montagne dans les régions d'élevage) mais pas indispensable. Goûtez l'ayran, une sorte de yaourt liquide très rafraîchissant, idéal pour apaiser le feu du piment. Le plus dur pour le cocheur sera de trouver des bières fraîches pour arroser ses coches. Dans les régions rurales, on n'en trouve pas partout (et parfois pas du tout). Nous avons également testé les vins locaux... Pas terrible !

Santé
Rien à signaler de particulier. Partir avec une pharmacie standard du voyageur (antibio généraliste, antidiarrhéiques, etc.). Cette fois, on ne l'a pas ouverte !

Equipement
En avril-mai, les conditions météo sont encore très variables en Turquie et nous n'avons jamais eu très chaud. A cette saison, il faut donc pouvoir se protéger efficacement du froid, notamment en montagne où la pluie, la neige et le vent peuvent être au rendez-vous. La neige était encore omniprésente au dessus de 2000 à 2500 mètres d'altitude, ce qui limite les possilités de camping et de randonnées.

Communications
Italie et Grèce : on trouve assez facilement des cabines publiques (même si le portable est roi) et des cybercafés. La carte FranceTélécom fonctionne bien en Grèce mais toujours pas en Italie : il faut acheter un coupon avec un numéro qui fonctionne une fois sur cinq...
Turquie : cabines téléphoniques dans toutes les villes (plus rares à la campagne) où on peut utiliser les numéros d'accès directs FranceTélécom (enfin, seulement dans les bleues les plus récentes). On trouve des cybercafés partout dans les villes et le prix de la connexion est modique.

Guides de voyage
Italie : Let's Go. Pas très convainquant ; il manque de cartes et de plans, et certaines indications sont peu précises.
Grèce : Le Routard, correct tant que l'on ne sort pas des sentiers battus et que l'on ne va pas trop à l'est. Il n'y a rigoureusement rien au delà du Mont Athos !...
Turquie : Lonely Planet ; comme d'habitude, plus d'informations que dans le Routard ; pas mal de trucs un peu dépassés aussi, même dans la dernière édition, sensée avoir été révisée pour 2004... peut mieux faire.

Conditions d'observation
Saison intéressante en Turquie car le temps est plutôt clément (ni trop chaud ni trop froid et pas trop de pluie, mais variable) et que de nombreux migrateurs sont là. La plupart des zones humides nous ont paru très sèches, notamment Sultan et Eregli (où il n'y avait pas une goutte d'eau) ; peut-être cette année était-elle exceptionnelle (car ordinairement c'est au printemps que le niveau d'eau est maximal), mais quoi qu'il en soit, ces zones humides qui étaient réputées pour leur avifaune il y a encore quelques années sont en train de s'assécher du fait de l'intensification de l'agriculture, nécessitant toujours plus d'eau.
En outre, il est n'est pas du tout stressant de se balader avec des jumelles autour du cou. Méfiez vous quand même des jandarmas près des frontières de l'est : ils vous questionneront certainement si vous trimbalez ostensiblement votre attirail dans votre véhicule... Les nombreux enfants des villages sont sympas mais peuvent se révéler assez rapidement un peu trop envahissants.

Guides naturalistes
Bonne nouvelle : vos guides "Delachaux" favoris seront parfaits jusqu'aux confins de la Turquie, où est sensé se finir le paléarctique. Donc pas besoin d'investir !

 

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